Il a fallu que je prenne un avion survolant plus de cinq pays sur une distance de 5000 km pour enfin me décider à faire sortir de l'ombre ma première nouvelle ! Rédigée il y a plus de deux ans, elle a été le déclencheur d'une révélation simple mais puissante : "Meriyem, tu es capable de créer des histoires captivantes, d'exprimer des émotions profondes, de susciter des rires, des réflexions, et même des moments de méditation, tout ça avec quelques mots simples."
Le défi était de taille : j'ai rédigé cette nouvelle en quelques jours pour répondre à la date limite de candidature aux Jeux de la Francophonie qui se tenaient à Kinshasa. À vrai dire, je n'avais pas idée dans quoi je m'embarquais. Au début, j'étais plutôt hésitante, mais il y avait aussi en jeu cette envie folle, presque obsédante, celle de voir Kinshasa de mes propres yeux.
L'appel de Kinshasa avait retenti avant d'être mis en pause à cause de la pandémie. Mais le moment était enfin arrivé et je remerciais cette petite nouvelle que j'avais écrite, et qui m'avait valu une place au sein de la délégation officielle d'artistes marocains. (Eh oui, malienne, marocain etc...je suis une ambassade à moi seule 😅)
J'étais à la fois surexcitée et perplexe. Cette idée tournait en boucle dans ma tête, un peu comme un disque rayé : quel sentiment étrange de réaliser un rêve que j'avais écrit en lettre capitales dans mon journal intime... Fermez les yeux et imaginez avec moi, ne serait-ce qu'une petite seconde : Imaginez la sensation qui accompagne la réalisation d'un rêve ? Est-ce une montée d'adrénaline, une pointe d'appréhension, une vague d'euphorie ? Pour ma part, je n'avais pas de réponse précise. J'étais simplement submergée par cette douce confusion, aussi agréable que de flotter sur l'eau. Puis, il est temps d'ouvrir les yeux.. et en une seconde, me voici avec un carton d'embarquement pour Kinshasa. La RDC, enfin me voilà !
Dans cette histoire, que j'espère partager avec vous très bientôt, je raconte la renaissance d'une jeune fille égarée dans les profondeurs de son âme. À travers un voyage initiatique, elle renoue avec trois souvenirs d'enfance. Un voyage guidé par l'âme de son grand-père et qui lui révèle le chemin vers un bonheur authentique. J'ai choisi de raconter cette histoire dans le style d'un conte philosophique, influencée par des chefs-d'œuvre comme "L'Alchimiste" de Paulo Coelho ou "Le Prophète" de Khalil Gibran. Des lectures que j'adore et que je pourrais savourer à l'infini. L'universalité de ces histoires, capable de toucher chaque cœur humain, m'émerveille. C'est là que la littérature atteint son zénith, lorsqu'elle peut résonner au sein de chaque individu, sans distinction.
C'est dans cet état d'esprit que j'ai composé cette histoire, où peu importe les épreuves qui se dressent devant nous, la quête du bonheur passe par un voyage intérieur.
J'ai baptisé cette nouvelle "Au Pied de l'Olivier", en hommage à cet arbre symbolique de mon pays . Aussi, l'un des trois souvenirs évoque même un conte berbère, pour mettre en lumière la culture Amazigh qui est au fondement de nombreuses sociétés nord-africaines.
Cependant, comment conclure sans évoquer cette nouvelle qui fait désormais partie d'un recueil de 20 histoires, chacune rédigée par un écrivain des pays participants au concours littéraire ? Enfin, mon nom s'inscrit dans les pages d'un livre publié... Kinshasa était un rêve niché au creux d'un autre rêve. La vie est faite de surprises, et peut-être que le secret réside dans le jeu du temps ? La fierté m'envahit quand je vois ma petite histoire côtoyer d'autres récits magnifiques venus des quatre coins du monde.
J'avais aussi remarqué que chaque écrivain n'avait pu s'empêcher de parler d'un pan de sa vie, de l'histoire de son pays, de sa culture et de ses rêves. Écrire est une symphonie de soi et du monde qui nous entoure. Nous écrivons ce que nous voyons, ce que nous vivons, ce que nous sommes. Nous, écrivains, nous nous écrivons... mais qui sommes-nous sinon le reflet de notre culture, de nos pays, de nos familles, de nos épreuves... Alors, après avoir lu cette expérience, j'ai fait le lien avec l'Histoire africaine et je me suis dit : "Mais si chacun de nous écrit et raconte son rapport au continent... toutes les zones d'ombres deviendront lumière". Alors, qu'attendons-nous pour écrire nos histoires, qu'attendons-nous pour écrire l'Histoire, la véritable histoire de l'Afrique ?
Je me tourne vers vous maintenant et vous demande : Avez-vous deja pensé à écrire votre autobiographie, une biographie ou un récit historique ? Si oui, ou en êtes-vous dans votre projet ? Si non, qu'attendez-vous pour en faire un oui ?
👉🏽 Si l'idée d'un projet d'écriture vous vous trotte dans la tête prenez le temps de répondre à ce petit sondage, il sera surement le début d'une grande aventure pour vous : [Lien vers le sondage]
Maintenant, en ce qui concerne mon séjour à Kinshasa et mon expérience au sein des Jeux de la Francophonie, j'aurais adoré vous les raconter avec spontanéité. Cependant, certaines choses demandent un peu de recul et réflexion pour que je puisse partager mes idées de manière cristalline. Toutefois, qu'il n'y ait aucune confusion à ce sujet : Kinshasa est et restera ma ville de coeur <3. "Oh Kin la belle, tu ne sais pas combien je t'aime, RDC, mon patrie mes gènes."