Une enfance au Kenya
Wangari Mathai est une femme kenyane récompensée par le Prix Nobel de la paix en 2004. Née en 1940 dans un Kenya verdoyant et fertile, elle dédie sa vie à la préservation de l’environnement dans le pays dans lequel elle a grandi. Dans cette autobiographie publiée en 2007, elle retrace son chemin, les difficultés comme les succès qui en ont fait une figure clé de l’histoire de l’humanité. Le récit, structuré de manière chronologique, commence par son enfance marquée par son inscription à l’école. Chose assez rare pour les petites filles de l’époque, surtout, qu’elle est soutenue par sa mère. Sa soif d’apprendre n’ayant fait que s’accroître avec les années, elle vient à bout de son cursus secondaire et obtient une bourse d’études pour les États-Unis.
Un carrière universitaire hors norme
Elle sera la première femme kenyane à obtenir une licence en biologie. Elle n’en restera pas là et finira par avoir un doctorat. Cela lui ouvrira les portes de l’enseignement, où elle deviendra une professeure universitaire. À son retour au Kenya, elle continue d’enseigner et travaille en médecine vétérinaire. Quelques années plus tard, elle deviendra la doyenne de l’université. Entre-temps, sa mémoire la renvoie à son enfance, où les forêts étaient denses, l’eau abondante et les terres fertiles. Car, depuis son retour, la colonisation et la mondialisation ont eu toute liberté. En 30 ans, les déforestations au prix des cultures intensives se sont multipliées, les cultures du thé et du café ont remplacé les cultures diversifiées et locales. En effet, les exportations internationales sont devenues prioritaires par rapport aux besoins locaux. En réalité, les modes de vie ont foncièrement changé, que ce soit au niveau de l’alimentation, à l’agriculture ou de la production d’énergie. La société, quant à elle, s’engrène dans la pauvreté, la pollution, l’arrivisme et la politique intéressée.
La naissance d'un engagement écologique
Tous ces changements brutaux et destructeurs font naître en elle un engagement écologique qui ne s’éteindra jamais. Riche de son expérience de chercheuse, elle fonde le mouvement de la ceinture verte, qui consiste à planter les arbres pour préserver l’environnement. Le premier arbre qu’elle plantera sera le début d’une vie militante. Son combat écologique débordera pour devenir celui de l’amélioration des conditions de vie des femmes, celui de la liberté et la démocratie. Les autorités ne verront pas toujours sa ferveur d’un bon œil par les autorités. Souvent molestée, elle n’échappera pas à la prison, où elle séjournera à plusieurs reprises. Telles sont les grandes lignes de cette vie puissante, importante que Wangari Maathai nous livre dans son autobiographie, écrite de manière romancée.
Décédé en 2011, ce livre nous permet de nous souvenir, dans les moindres détails de sa vie engagée. Une femme africaine devenue, un modèle, voire une légende pour son pays et pour les prochaines générations. Sa cause est d’autant plus honorable, car elle nous permet de prendre conscience des risques climatiques que nous sommes en train de vivre.
D'autres livres de Wangari Maathai
Cette autobiographie n’est pas le seul livre de Wangari Maathai, une petite dizaine de livres dont le dernier est intitulé pour l’amour des arbres, publié en 2005. Elle obtiendra plus de 50 distinctions pour son engagement et son activisme.