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#Afro-utopiste
Manifeste
J'ai toujours trouvé cela un peu creux l’histoire au collège et lycée, encore moins intéressante que la lecture d’un catalogue de supermarché… La raison était peut-être due au fait que l’on me racontait une Histoire qui n’était pas la mienne. Je suis Noire et Arabe et tout au long de ma scolarité, on me racontait l’histoire de peuples conquérants du Nord et pourtant, je n’ai pas grandi dans un pays occidental. Parfois, l’Histoire de la libération des peuples opprimés stimulait mon éveil, mais c’est une histoire qui, généralement, se racontait de manière assez succincte et superficielle.
Un jour en cours de géopolitique, j’ai eu un déclic. Les éléments nouvellement appris me permettaient de comprendre le monde dans lequel j’étais aujourd’hui et le chaos dans lequel nous nous dirigions tous. Sans avoir une vision négationniste du monde, j’ai compris que le présent n’avait de sens que si l’on avait conscience du passé.
En plein milieu de cette réflexion, je me demandais pourquoi le passé était-il important. Car le passé était du passé et que l’on était ancré dans le présent. Pourquoi s’attarder sur le passé quand nous sommes dans un présent éphémère qui ne cherche qu'à construire un futur.
Mais quand on y pense, où doit se trouver le point de commencement à la création du futur, est-ce aujourd’hui, la seconde, l’année ou le millénaire passé ? Car finalement, l’histoire de votre futur sera toujours la résultante de votre présent et donc de votre passé.
Lorsque je me penchais sur l’histoire du monde, l’histoire du continent africain commençait généralement vers la fin du 19e siècle de manière assez brève puis se développait plus en détail aux alentours des années 60. Dates des vagues de décolonisation. Ce qui s’était passé avant, était un peu flou, vague, voire inexistant.
Commençant quelques recherches d’images sur Google, je tapais les noms des pays d'Afrique. Un sentiment de gêne intense prit possession de moi. Apparaissaient majoritairement des images de guerres, de famines, de brousses, sans intérêt, mal photographiées, des enfants mal habillés, des mouvements de foule qui laissaient paraître que les Africains étaient trop nombreux. Une gêne intense vraiment…
L’Afrique ne serait donc qu’un vaste champ de guerre et de famine. Quelle aberration! Si ce continent n’est qu’une brousse dégarnie, pourquoi autant de mouvements, de luttes de pouvoir, d’investissements cachés, de morts.
Le flou artistique sur ce que représente ce continent ne gagne guère en clarté. J’ai donc décidé de refuser le constat que faisait Google.
Ayant grandi dans un pays où la tradition était reine et le protocole roi, je compris que ces coutumes venaient d’un lointain passé, de lointains échanges et métissages qui m'intriguaient au plus au point. La tradition m'intéressait moins que le fait de connaître l’histoire de ces mœurs.
Mon histoire, l’histoire de mes aïeux, de mes ancêtres n’était pas une histoire de soumission. L’histoire des peuples Africains est bien plus grandiose, bien plus majestueuse et forte qu’on ne le laisse paraître. L’histoire de mes ancêtres est là et c’est à moi de la reconquérir, car mon histoire n’est pas une histoire de soumission. Tout le monde rêve de son futur dans un monde utopique et idyllique. Je décidais de faire de même et de d'avoir un rêve #Afro-utopiste.
Dans ce sens, cinq éléments constituent l’accès à ce rêve.
Toleka !
1Construire ses repères
L’histoire ne peut pas commencer avec un imaginaire de peuple soumis. L'histoire commence bien plus tôt par la grandeur des royaumes et empires africains. Redéfinissons l’imaginaire commun.
2Réapprendre
Réapprendre la culture par les auteurs qui ont écrit l'histoire de leur peuple, par les artistes qui l’ont chanté, par ceux qui l’ont peint et sculpté. Redéfinir son identité grâce à ceux qui jusqu'à aujourd'hui continuent à la transmettre.
3Redéfinir
Redéfinir le projet social, politique et économique du continent
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Afrotopia
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Felwin Saar
4Raconter
Patrice Lumumba dit
“Un jour l’Afrique racontera son histoire”.
C'est la démarche à laquelle je crois, la démarche à laquelle j'essaie de mettre une pierre à l'édifice et à laquelle j'espère qu'on arrivera tous ensemble.
5Participer
Contribuer à l’essor de ce continent.
Rendons légitimes nos projets pour ce continent qui de près ou de loin fait notre fierté. La mère de Burna Boy a bien dit au BET Awards 2019, "Souvenez-vous que vous étiez Africain avant tout”.
Certes, le continent a connu des moments d’horreur, comme tous les peuples du monde. Cependant, le temps est une ligne continue qui ne s’arrête pas. L'idée n'est pas de rester figé dans le passé, l'objectif est de mieux se connaitre pour mieux définir son futur.
Mon identité, mon histoire, mon passé, mon futur.
Ils m’appartiennent, à moi de les raconter.
A nous de construire cette nouvelle Afrique, pleine d'utopie
#Afro-utopiste
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